LA SHUNGITE

Le nom de cette pierre vient du village Shunga situé dans la province de Carélie en Russie. C’est là qu’on l’a découverte, dès la fin du XIXe siècle. La shungite n’a pourtant fait son apparition dans la lithothérapie qu’en 2009. Base de nombreuses recherches actuelles, la shungite n’a pas encore livré tous ses secrets, à commencer par sa formation. On pense qu’elle est sédimentaire et daterait de deux milliards d’années. Elle pourrait venir d’une météorite ou de micro-organismes marins, comme le suggèrent différents scientifiques. La composition chimique de la shungite est vraiment remarquable et amène à distinguer trois types (utilisés pour la lithothérapie), qui se ressemblent beaucoup en apparence : La shungite « Élite » présente une teneur en carbone impressionnante, allant jusqu’à 98 %.

Très fragile et très rare, cette shungite est aussi appelée « noble ». La Petrovsky shungite est la plus ancienne dans la culture russe, elle est responsable de la réputation de la pierre et vient de la mine qui lui a donné son nom. Contenant jusqu’à 80 % de carbone, elle est citée dans de nombreux textes relatant ses propriétés étonnantes, comme la guérison au XVIIe siècle de la princesse Kseniya Romanova (mère du tsar Michel Ier de Russie).

Plus rare que la shungite commune, cette shungite présente l’intérêt d’un fort taux en carbone pour un prix plus raisonnable que l’Élite (les deux venant d’ailleurs de la même mine). La shungite commune est, comme son nom l’indique, la plus courante. C’est celle que nous utilisons en lithothérapie. Sa teneur en carbone va de 25 à 70 %, mais demeure souvent aux alentours de 30 % (le reste étant en majorité du SiO2). Elle est utilisée pour les produits de purification (filtres à eau, produits cosmétiques…).

Deux autres types de shungite existent également, mais ils sont surtout utilisés pour la métallurgie. Leur composition en carbone est située entre 10 et 20 %. En Russie, la shungite est utilisée pour toutes sortes d’usage, surtout dans la construction des centrales nucléaires, grâce à ses propriétés isolantes et protectrices. Certains hôpitaux et cliniques ont des murs constitués de plâtres contenant de la shungite. On s’en sert aussi comme engrais pour l’agriculture, et pour éloigner les parasites des plantes ou des animaux. Les recherches menées à ce jour concluent que les bienfaits étonnants de cette pierre viendraient de la présence d’une forme singulière de carbone, les fullerènes. Ses effets généraux sur la santé pourraient aussi être liés à la combinaison du quartz (SiO2) et du carbone qui sont capitaux pour les cellules.